Cinéma soviétique d'avant-garde
Le cinéma soviétique d'avant-garde[1],[2],[3] ou école soviétique du montage[4] est une branche des études et de la théorie cinématographiques qui s'est développée dans le cinéma soviétique dans la seconde moitié des années 1920, à partir de la création du studio cinématographique d'État Sovkino en 1925, et qui a existé jusqu'en 1933, lorsque les Soviétiques ont progressivement introduit l'esthétique du réalisme socialiste.
Les fondateurs de l'école du montage (principalement autour de groupes tels que Proletkoult ou le Front de gauche des arts) étaient souvent des théoriciens actifs du cinéma ou de l'art en général. Malgré quelques divergences, leur attitude générale consistait à souligner le rôle du montage, qu'ils considéraient comme la base de la cinématographie et le moyen d'expression qui influence le plus les émotions du spectateur[5]. En tant que théoriciens, ils sont arrivés à cette méthode en tirant des leçons de la réalisation de leurs propres films (par exemple l'effet Koulechov) et d'études analytiques sur le cinéma, le théâtre et la littérature, en remontant jusqu'à la culture américaine et même japonaise[6],[7].
Malgré les thèmes explicitement propagandistes de la plupart des films de l'école soviétique de montage, ce mouvement est formellement classé comme avant-gardiste. Ses adeptes étaient appréciés pour leur innovation et leurs efforts artistiques[8]. Les idées et l'esthétique des films de l'école de montage s'inspirent du futurisme et du constructivisme[8], de l'impressionnisme cinématographique français[9], de l'expressionnisme cinématographique allemand et de l'impressionnisme en peinture[10]. D'un point de vue quantitatif, ce mouvement n'a pas été la tendance dominante du cinéma soviétique, mais il a eu une influence notable sur le cinéma en Europe[11].
Les principaux représentants de l'école du montage sont Lev Koulechov, Vsevolod Poudovkine, Sergueï Eisenstein, Dziga Vertov, Grigori Kozintsev, Leonid Trauberg et Alexandre Dovjenko[12].
Filmographie
Galerie
- L'Homme à la caméra (1929) de Dziga Vertov
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- La Ligne générale (1929) de Sergueï Eisenstein
- La Ligne générale (1929) de Sergueï Eisenstein
- Turksib (1929) de Victor Tourine
- La Terre (1930) d'Alexandre Dovjenko
- La Terre (1930) d'Alexandre Dovjenko
- La Symphonie du Donbass (1931) de Dziga Vertov
- La Symphonie du Donbass (1931) de Dziga Vertov
- La Symphonie du Donbass (1931) de Dziga Vertov
Notes et références
- (ru) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en russe intitulé « Советская школа монтажа » (voir la liste des auteurs).
- ↑ Jacques Aumont, L'interprétation des films, Armand Colin, (ISBN 9782200620608, lire en ligne)
- ↑ Audrey Vermetten, « Un tropisme cinématographique : L'esthétique filmique dans Au-dessous du volcan, de Malcolm Lowry », Poétique, no 144, (lire en ligne)
- ↑ « cinéma soviétique d'avant-garde », sur perestroikino.fr
- ↑ Gilles Deleuze, L'image-mouvement. Cinéma 1, Paris, Les Éditions de Minuit, coll. « Critique », , 298 p. (lire en ligne), p. 151 :
« Si l'on peut parler d'une école soviétique du montage [...] »
- ↑ Helman. Historia myśli filmowej — p. 55.
- ↑ Koulechov : Sztuka filmowa. p. 32-37
- ↑ Eisenstein: Poza kadrem. W: Wybór pism. p. 307-309.
- ↑ a et b Bordwell; Thompson. Film history. An introduction. — P. 124,125
- ↑ Bordwell; Thompson. Film history. An introduction. — P. 132
- ↑ Kino nieme (пол.). — p. 519
- ↑ Bordwell; Thompson. Film history. An introduction. — P. 136-138
- ↑ Bordwell; Thompson. Film history. An introduction. — P. 128
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