Jean Baptiste Haussard

Jean Baptiste Haussard
Biographie
Naissance
Vers ou vers Voir et modifier les données sur Wikidata
DannevouxVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
GraveurVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
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Enfants
Élisabeth Haussard
Catherine HaussardVoir et modifier les données sur Wikidata

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Jean Haussard (ou Haussart), dit Jean Baptiste Haussard, né vers 1679-1680 à Dannevoux, et mort le à Paris, est un dessinateur et graveur français.

Biographie

« J. Haussard Sculpsit Parisiis », « Jean Haussart », « Jean Haussard Sculp. », et « JB » sont les quatre formes de signatures les plus courantes — mais il n'a pas signé toutes ses compositions – apposées au bas des estampes de ce graveur de reproduction, dont les premiers travaux remonteraient à 1702[1],[2].

Sa date de naissance varie sensiblement suivant les répertoires et dictionnaires : « vers 1700 » pour Michael Huber (Manuel des curieux, VIII, 1804)[3], « 1696 » pour Portalis et Beraldi (II, 1881), et enfin « 1679-1780 » pour Saur (2011) lequel ajoute un second prénom, Baptiste, et une ville de naissance, Dannevoux[4].

On ignore qui fut le maître de Haussard, mais il commence par imiter le style de Benoit Audran[2]. Il demeure dans un premier temps à Paris, rue du Plastre, avant 1733, puis rue Saint-Jacques à l'angle de la rue de la Parcheminerie[5].

Haussard est le père de deux filles, toute les deux graveuses, Catherine et Élisabeth Haussard[6],[4].

Œuvre

Assemblée de beuveurs (1729), gravure d'après le tableau de Bartolomeo Manfredi.

L'œuvre de Haussard est représentative de ces artistes qui, bien que compétents en pratique, n'ont ni grand talent ni ingéniosité et sont contraints d'accepter des commandes très diverses pour assurer leur subsistance. Elle comprend deux groupes : des gravures de reproduction de maîtres anciens et contemporains, et des illustrations d'ouvrages techniques et scientifiques[4].

Vers 1702-1703, il reçoit commande de quatre planches d'après Pierre-Denis Martin, des scènes de batailles tirées de la Guerre de Succession d'Espagne. Il collabore ensuite au Recueil de cent estampes représentant différentes nations du Levant (1714) de Charles de Ferriol et d'après des compositions de Jean-Baptiste van Mour[7].

Pour le Recueil Crozat (1729-1742), il produit pas moins de sept estampes[8].

Entre 1723 et 1736, il produit une séquence de 25 gravures destinées à une édition illustrée du Don Quichotte, réalisées à partir de cartons que Charles Antoine Coypel avaient conçu pour la manufacture des Gobelins[9]. D'après Alexandre Souville, il réalise ensuite deux feuilles pour l'édition des Aventures de Télémaque (1730), de Fénelon.

On compte quelques planches pour l'édition française de la Théologie astronomique (1729) de William Derham ; pour le recueil du Sacre de Louis XV, Roy de France et de Navarre, dans l'Église de Reims (1731) d'après des dessins de Pierre Dulin[10] ; pour l‘Histoire générale et particulière de Bourgogne (1739) d'Urbain Plancher ; pour le Mémoires pour servir à l'histoire des insectes (1742) de Réaumur et enfin pour l’Histoire générale de la marine (1746) de Jean-Baptiste Torchet de Boismélé, et l‘Histoire romaine (1748) de Bernard Routh (en).

Haussard exécute aussi des commandes pour des tirages à la feuille, hors recueil, comme ces 5 feuilles d'après Jacques Courtin (1746), ou encore ces 8 gravures (non datées), des scènes de genre, d'après Jean-Nicolas de La Hire[4].

Notes et références

  1. Bataille de Fridelingue [Friedlingen] gagnée par l'Armée du Roy, estampe datée 1702 et signée J. Haussard — cf. (BNF 44566859).
  2. a et b Yves Bruand et Michèle Hébert (dir.), Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle, Paris, BNF, 1970, tome 11, p. 252 — sur Gallica.
  3. p. 88, sur Gallica.
  4. a b c et d Allgemeines Künstlerlexikon, vol. 70, 2011, p. 235.
  5. Mireille Rambaud, Documents du Minutier central concernant l'histoire de l'art (1700-1750), Paris, S. E. V. P. E. N., 1971, tome II.
  6. Portalis et Beraldi, 1881, II, p. 382.
  7. « Notice œuvre », catalogue du British Museum.
  8. voir par exemple : La Création d'Ève. Tableau de Jules Romain, qui est dans le Cabinet de M.r Crozat, notice œuvre du catalogue de la BNF.
  9. Thierry Le François, Charles Coypel. Peintre du Roi (1694-1752), Paris, Arthéna, 1994, p. 178, ill. 37 A.
  10. Notice œuvre, catalogue des bibliothèques de Reims.

Annexes

Bibliographie

  • Pierre-François Basan, Dictionnaire des graveurs, Paris, 1767, partie I, p. 243 — lire en ligne.
  • Bellier et Auvray, Dictionnaire Général des Artistes de l'école française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours, Paris, tome I, p. 745 — lire en ligne.

Liens externes

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