Nathan Hosanski
![une illustration sous licence libre serait bienvenue](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f7/Defaut_2.svg/langfr-260px-Defaut_2.svg.png)
Naissance | ![]() Wasilków ![]() |
---|---|
Décès | ![]() Kaunas ![]() |
Nom de naissance | Nathan Hosanski ![]() |
Nationalité | française ![]() |
Formation | |
Activités | Rabbin, résistant, pasteur ![]() |
Conflit | Seconde Guerre mondiale ![]() |
---|---|
Distinction | Croix de guerre 1939-1945 ![]() |
modifier - modifier le code - modifier Wikidata
Nathan Hosanski (, Pologne - ) est un rabbin et résistant français, victime du nazisme.
Biographie
Nathan Hosanski[1] naît à Wasilków, en Pologne, le 17 juin 1914[2], il immigre, à l'âge de six ans, peu après 1920, à Mulhouse[3] en France.
En 1933, il entre au Séminaire israélite de France à Paris et y demeure jusqu'en 1938. La même année, il obtient sa naturalisation et est nommé Rabbin de Reims[4] jusqu'en 1939.
À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale en 1939, il est mobilisé et entre dans un Régiment de Tirailleurs Algériens dans le Cher. Démobilisé à la signature de l'armistice, il est chargé à Lons-le-Saunier du titre d'aumônier auprès des réfugiés alsaciens.
En mars 1943, il devient rabbin de Toulouse en remplacement du rabbin Moïse Cassorla, qui a dû entrer dans la clandestinité[5]. Il est aumônier de la prison Saint-Michel, accompagnant à ce titre Marcel Langer, responsable FTP-MOI, à la guillotine le .
Nathan Hosanski s'investit lui-même dans la Résistance, assistant les clandestins, juifs ou aviateurs anglais, en fuite vers l'Espagne, et est un agent de liaison de l'Organisation Juive de Combat (OJC). En , il devient président de l'UJRE de Toulouse.
Harcelé par la Milice, qui envahit la synagogue, 2 rue Palaprat, le , et menace les fidèles d'exécution, il refuse de donner la liste des membres de sa communauté. Le siège de la synagogue finit à la suite de l'intervention du préfet régional et de l'intendant de police[6].
En décembre 1943, il reçoit une lettre du Préfet de Toulouse l'informant que les Rabbins ne sont plus autorisés à visiter les détenus. Il est arrêté en . Interrogé sous la torture puis transféré à Drancy, il est déporté depuis la gare de Bobigny avec le Convoi n° 73 du 15 mai 1944 composé d'hommes uniquement et qui finit à Kaunas, Lituanie et Reval en Estonie[7],[8]. Il y est assassiné en , à l'âge de 30 ans[9],[10],[11],[12].
Honneurs
Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze au titre de la résistance[13].
Médaille de la Résistance française[14] par décret du 31 mars 1947.
Hommages
- Une stèle a été érigée à son nom dans le cimetière israélite de Mulhouse, près des tombes de ses parents.
Notes et références
- ↑ [1] Mémorial de la Shoah.
- ↑ Voir, Les "juifs résistants" déportés dans des transports de persécution.
- ↑ Selon Weill, ses frères avaient le magasin de vêtements "Paris-Londres", dans la rue de la Justice à Mulhouse. Weill écrit que Nathan Hosanski est décédé à Auschwitz, ce qui est erroné.
- ↑ Son nom figure gravé sur "le Monument aux martyrs de la Résistance et de la Déportation de Reims", sous "Victimes civiles de la répression nazie".
- ↑ Voir "Les Juifs Dans La Résistance (région de Toulouse)".
- ↑ Voir"Les Juifs Dans La Résistance (région de Toulouse)".
- ↑ [2] Fondation pour la mémoire de la déportation.
- ↑ [3] Mémorial Gen Web.
- ↑ Voir, Francis Weill. Informations sur le texte de Monsieur Scharzuchs concernant l'Alsace de 1940, et en particulier la Communauté Israélite de Mulhouse.
- ↑ Voir, Le mémorial des Juifs du Haut-Rhin, martyrs de la Shoah. Jacky Dreyfus et Daniel Fuks. 2006. Table des matières.
- ↑ Voir, Nathan Hosanski. Convoi 73.
- ↑ Voir, Le Convoi 73.
- ↑ Document visible au Mémorial de la Shoah à Paris
- ↑ [4] Site mémoire des hommes
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- Roger Berg. Histoire du rabbinat français (XVIe-XXe Siècle). Cerf: Paris, 1992. (ISBN 2204042528), (ISBN 9782204042529)
- Serge Klarsfeld. Le Mémorial de la déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et filles de déportés juifs de France), 2012.
- Paul Lévy. Hommes de Dieu dans la tourmente. L'histoire des rabbins déportés. Safed publications: Saint-Mandé (Val-de-Marne), 2006. (ISBN 2914585497)
- (de) Arno Lustiger. Zum Kampf auf Leben und Tod! Vom Wiederstand der Juden in Europa 1933-1945. Gebunden Area Verlag, 2004. (ISBN 3899962699)
Portail de la Pologne
Portail de la France
Portail de Reims
Portail de la culture juive et du judaïsme
Portail de la Seconde Guerre mondiale
Portail de la Résistance française
Portail de la Shoah